Rénovation thermique : parement de pierre et de brique  pour la résidence aux 70 façades

Située dans le XIII^e arrondissement de Paris, non loin du parc Montsouris, la résidence Cap Sud est un vaste ensemble de trois immeubles s’étageant de R+10 à R+14 et regroupant 563 logements et 2 000 m² de locaux d’activités. Construite en 1979, cette résidence avait atteint un niveau de vétusté important. Les dégradations concernaient aussi bien l’intérieur, causées notamment par une forte condensation, que l’extérieur, avec des parements délabrés par le temps. C’est ainsi qu’en 2018 la copropriété et son syndic, le cabinet Loiselet & Daigremont, ont décidé de lancer la rénovation énergétique de la totalité du bâti, pilotée par une maîtrise d’œuvre assurée par David Landaz, architecte du groupe d’architecture Croué & Landaz. Au programme : le remplacement des menuiseries, la mise en œuvre d’une isolation thermique par l’extérieur (ITE) et d’un bardage en pierre et terre cuite pour l’ensemble des façades.

Une réhabilitation complexe

Le chantier, mené en site occupé, a démarré en juillet 2018 pour une durée prévue de 28 mois, qui a dû être prolongée de plusieurs mois en raison de la crise sanitaire (voir encadré). C’est l’entreprise Marteau (Montreuil, Seine-Saint-Denis, 120 salariés), spécialisée dans le traitement technique des façades, qui a été retenue pour cette réhabilitation. « Cet ensemble de bâtiments de grande hauteur possède une géométrie particulièrement complexe puisqu’il présente une multitude de facettes et de redents, si bien que nous devons traiter pas moins de 70 façades », observe José Dos Santos, conducteur de travaux chez Marteau.

Trois types de traitements sont utilisés suivant la typologie des façades. Les pignons, qui représentent la plus grande surface à traiter (12 000 m²), sont isolés avec des panneaux de laine de roche (épaisseur 140 mm) avant d’être recouverts d’un bardage en pierre naturelle calcaire beige Moleanos (dimensions 90 x 60 cm). La préparation du support a demandé un travail minutieux à l’entreprise. Les façades principales sont en effet constituées d’un parement en béton cannelé présentant de nombreux reliefs. « Avec cette configuration de parement non plane, il ne nous est pas possible de fixer les équerres de bardage directement, même en les calant, précise José Dos Santos. Nous sommes donc obligés de procéder à un ragréage au droit des points de fixation des équerres afin d’obtenir une paroi parfaitement lisse. » Une sujétion supplémentaire de mise en œuvre est venue s’ajouter : tous les supports étant amiantés, les percements nécessaires à la fixation des bardages ont dû faire l’objet d’une prestation adaptée. Une fois les panneaux de laine de roche posés, les équipes de bardeurs installent les ossatures du système de fixation des panneaux de pierre. « Il s’agit d’un système de clips associé à des rails spécifiques, qui rend invisible l’ossature en aluminium tout en facilitant la pose des panneaux », précise José Dos Santos.